Communiqué de presse, le 18/06/2013
A chaque fois qu’une structure dirigée par un artiste doit fusionner avec une autre, le résultat d’abord décevant s’annonce ensuite catastrophique.
Les baisses de budget dans tous les domaines de la création poussent les institutions à utiliser le noble principe de mutualisation en système de fusion, réducteur de tout développement artistique.
Le dernier cas d’EPCC probable entre la MC2, scène nationale de Grenoble, le CDNA et le CCN, confirme s’il le fallait la dégradation programmée de ces 3 belles maisons et leur « avancée » inéluctable vers un ensemble de produits culturels sans odeur et sans saveur.
En prétextant la réduction des équipes administratives ou le regroupement dans un lieu unique, la fusion façonnera très vite un vide, une absence de diversité et de pluralité freinant toute ambition culturelle. De plus, elle entrainera fatalement une prise de direction par une personnalité de l’administration culturelle. Or, la moindre des choses si tant est qu’il y ait fusion serait que les artistes restent à la direction.
Le syndicat Chorégraphes Associés alerté par l’ACID et l’ACCN, s’élève encore une fois contre toute tentative de fusion au sein de ces établissements.
Nous demandons au plus haut niveau de l’état de confirmer par des actes l’indépendance des lieux de création et le maintien des artistes à la direction des établissements.
Chorégraphes Associés appelle tous les acteurs culturels à rester vigilants quant aux décisions qui seraient prises à Grenoble ou ailleurs.
