Echange avec Nathalie Filser
Nous avons constaté qu’il existe un point commun entre l’artiste et le politique : l’organisation de la relation d’humains entre eux, que cela fasse œuvre ou société.
La question qui se pose est : que serait-il possible de construire ensemble ?
Nous remarquons qu’il y a dans les deux cas une responsabilité de mise en œuvre de processus destinés à créer du commun. L’heure actuelle engage à se fédérer pour inventer le monde de demain. Celui d’aujourd’hui est arrivé à une aporie, comme les crises un peu partout dans le monde le montrent.
L’échange que nous pourrions avoir serait d’envisager ensemble de nouveaux paradigmes. Le dialogue peut être fécond dans la mesure où les uns se donnent une liberté de penser pour construire, là où les autres utilisent des compétences pour la mise en œuvre de projets.
Cette co-construction s’appliquerait tant au champ micro, à savoir par exemple au niveau d’une collectivité territoriale, qu’à un niveau politique plus vaste.
Cette manière d’entrer en relation permet sans doute d’inventer un nouveau rapport social. Plutôt que de créer des moules et des modèles, ce serait de prendre en compte les différences de chacun et s’en saisir pour ouvrir un monde des possibles.
En acceptant ces différences, il devient possible de partir à la recherche de ce qui peut être en commun. Par ces différences, les intentions des uns et des autres vont s’affiner. Ce rapport aux intentions ouvre des champs de création, d’invention, qui mènent dans des directions peut-être imprévues.
Ce serait l’avènement d’une autre manière de faire de la politique
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