Je suis inquiète. Pas tant à cause du virus qui circule, mais au vu des conséquences que cela entraîne dans nos comportements sociaux.
J’ai l’impression d’une sorte de repli sur soi où chacun cherche à s’en sortir de son côté.
Pour quelle vision d’avenir?
Pourtant inventer un futur qui nous convienne, qui nous ressemble resterait d’actualité, plutôt que s’agripper aux bribes de ce qui est possible.
Nous avons une occasion incroyable de nous fédérer, de bâtir du concret et d’enrayer les dispositifs toxiques qui pointent à l’horizon.
Pourquoi sommes-nous si frileux?
Comment un syndicat peut-il être force de proposition si ses forces vives sont muettes?
Nous avons beaucoup échangé pendant les confinements, il serait temps d’avancer, un pas après l’autre: pour construire on ne met pas toutes les briques en même temps.
Si nous ne le faisons pas, je ne donne pas cher de notre devenir.
Micheline Lelièvre, co-présidente
