La FAI-AR est née du mouvement artistique des arts de la rue qui s’est développé en France à partir des années 1970. Elle est même la seule formation artistique dans le monde dédiée aux écritures de l’espace public. L’artiste, metteur en scène et scénographe urbain Michel Crespin en fut l’initiateur et l’architecte.
Laboratoire de recherche et d’invention, la FAI-AR n’a aucune définition prédéterminée de ce que sont ou doivent être les arts de la rue. Elle n’est ni une académie ni un conservatoire : on n’y enseigne pas de matières gravées dans le marbre mais on y transmet outils, techniques, connaissances acquises au fil de leur pratique par des artistes eux-mêmes en recherche et en questionnement.
Elle n’impose pas formes et esthétiques, elle ne formate pas. Il revient aux artistes dont elle accompagne l’émancipation d’écrire l’épopée sensible et poétique qui se déploie à l’ère numérique au cœur des villes, des paysages et des territoires. Le monde change, les arts évoluent, les artistes en sont les acteurs.
La FAI-AR questionne évolutions techniques et esthétiques et les intègre à un programme pédagogique résolument prospectif. L’équilibre est recherché dans les formats – de l’intimiste au monumental-, dans les protocoles de création – de l’individuel au collectif-, dans la variété des thèmes et des lieux de travail.
L’itinérance constitue une des modalités singulières de cette formation.
Les anciens apprentis issus de la FAI-AR affirment haut et fort avoir « fait la FAI-AR ». C’est la marque d’un parcours, le signe d’appartenance à un groupe, à une promotion, la preuve du courage, du dépassement de soi, des efforts de partage et de respect de l’autre qu’il a fallu pendant les dix-huit mois du cursus.
Ils ont « fait la FAI-AR » pour eux-mêmes, pour apprendre à se connaître comme artistes, pour préparer leur entrée dans le métier, pour les multiples rencontres avec des professionnels qu’aménage cette formation. Chacun d’eux a contribué aussi à « faire la FAI-AR » c’est à dire à la façonner, la construire, en définir la couleur d’une promotion à l’autre.
Chaque apprenti est choisi pour sa singularité, ses compétences, la sincérité et la puissance de ce qu’il a à dire au monde. Tous ont le désir de se découvrir comme artistes et d’apprendre les spécificités de la création contemporaine en espace public. Ils veulent écrire pour la rue, devenir des auteurs de l’espace public.
Jean-Sébastien Steil, Directeur
Infos www.faiar.org