communiqué de presse, le 14 mars 2009
Chorégraphes Associés, le syndicat des Auteurs-Chorégraphes, tient à exprimer son inquiétude quant au fonctionnement du conseil de la création artistique. Le Conseil de la création artistique s’est installé le lundi 2 février dernier à l’Elysée, en dénonçant les « mauvaises habitudes » de résultat des missions de la DMDTS, il semble donc, que les attributions de ce conseil vont empiéter sur les compétences de la DMDTS.
Ce Conseil a pour but d’attribuer des bonnes notes aux créateurs sur des critères complètement subjectifs , ceux de l’ « excellence artistique ». Cette évaluation sera effectuée par des « experts » nommés par le président lui-même, celui-ci a-t-il les compétences techniques dans ce secteur ? Ce conseil aura la mainmise sur les contenus, au risque de déboucher sur une homogénéisation artistique, celle d’une académie se distinguant par ses « bonnes pratiques » au détriment de toute pratique alternative pourtant nécessaire à la diversité et à l’émergence artistique. La création sera dépendante d’un modèle politique qui décidera de ce qui peut être reconnu comme excellent ou non.
La Ministre de la culture, Christine Albanel, sera membre de droit de ce conseil alors que ses attributions la rende plus légitime à le présider. Cela accélérera le démantèlement des missions de son ministère, démantèlement déjà accompli dans le cadre de la Réforme Générale des Politiques Publiques. Au moment même où le Ministère de la Culture vient de fêter ses cinquante ans, le Président Sarkozy écrase l’héritage de la politique culturelle d’André MALRAUX, sans négociation avec les professionnels de la création artistique.
Les entretiens de Valois n’ont pas apporté de résultats concrets pour des changements structurels nouveaux. Ce conseil de la création artistique qui est né au moment des conclusions de ces entretiens serait censé orienter la création artistique. Or, aucun des partenaires sociaux présents, y compris Chorégraphes Associés, n’ont émis le besoin de ce conseil. Il faut davantage de diversité et de compétences pour soutenir la création, et le décret d’application ne permet pas à ce conseil de répondre à cette exigence.
La création artistique ne se nourrit pas d’autocratie. La liberté et la diversité sont ses alliées. Reconnaître la valeur de la multiplicité des expressions artistiques, c’est reconnaître la richesse de la diversité humaine.
Le contraire est dangereux pour l’humanité
